Face à la nation, Faure Gnassingbé annonce de grandes orientations dans le social, la gouvernance, et la sécurité

Publié le samedi, 27 avril 2019 04:04

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(Togo Officiel) - Face au Parlement ce vendredi 26 avril 2019, veille la célébration du 59ème anniversaire de l’indépendance, Faure Gnassingbé s’est adressé à la nation. Un discours sur l’état de la nation, avec en toile de fond les secteurs socio-économiques, la cohésion sociale,  le renforcement de la gouvernance, la question sécuritaire, ainsi que le PND. D’importantes mesures ont été annoncées par le Chef de l’Etat.

L’une des premières mesures porte sur le volet social.  Ainsi, dès janvier 2020, le gouvernement procédera à un relèvement de 5% de la valeur indiciaire des travailleurs, après une valorisation de 6% accordée en 2013.

« J’ai instruit, dans ce sens, le gouvernement de prendre en compte, dans le cadre du prochain budget, les préoccupations visant à améliorer le pouvoir d’achat, à travers la revalorisation, dès janvier 2020, de la valeur indiciaire à hauteur de 5%. », a assuré le Chef de l’Etat togolais qui se dit très attaché «à la recherche de l’amélioration des conditions de vie des citoyens »

En outre, à partir de l’année prochaine, «le gouvernement intensifiera les consultations et engagera les études actuarielles nécessaires pour la reprise  de l’allocation de départ à la retraite, d’une façon soutenable et compatible avec la poursuite des efforts d’assainissement de nos finances publiques. », a-t-il promis, assurant que des « dispositions sont d’ores et déjà prises pour la construction de deux locaux qui seront mis à la disposition des associations pour servir de maisons des retraités. »

Toujours au chapitre social, le Président est revenu sur la promesse des 20% de marchés publics promis aux jeunes et femmes, une mesure du 03 janvier 2018 visant à faire bénéficier à ces couches la commande publique. Face à des objectifs qui, globalement n’ont été atteints qu’à moitié,  de nouvelles instructions ont été données, pour que des dispositions supplémentaires de facilitation et de simplification soient prises ; ainsi que des mécanismes dédiés d’appuis financiers mis en œuvre. Ainsi, la part réservée aux jeunes et femmes entrepreneurs dans les attributions de marchés publics sera désormais portée à 25%.

Le Président n’a pas manqué d’évoquer la  « très » sensible question de la gouvernance. Alors que le Togo a entrepris depuis fin 2017 un vaste chantier de réformes en matière de climat des affaires et de la gouvernance publique, Faure Gnassingbé annonce « une profonde mutation » dans l’administration publique. Objectif : « répondre aux exigences de l’heure », car dit-il,  « d’elle dépend largement la perception de l’acteur public par les opérateurs et les investisseurs privés ». Un secteur privé que le locataire de la Marina convie « instamment » à jouer pleinement sa partition à l’aune du PND.

« Avec le PND, nous avons fait le pari de la confiance à l’investissement privé -national et accélérer la croissance économique du Togo. Afin de permettre un fonctionnement optimal de ce modèle de partenariat public-privé, le désengagement amorcé de l’État des secteurs productifs et financiers sera poursuivi», insiste le n°1 togolais.

« Le gouvernement est déterminé à poursuivre l’amélioration de la gouvernance, notamment en mettant, dans les mois qui viennent, un accent particulier sur la lutte contre la corruption. », lancera-t-il avant d’informer qu’« un projet de loi organique sera soumis à l’Assemblée nationale pour déterminer les conditions de mise en œuvre de la déclaration des biens et avoirs prévue par la constitution. »

Dans la même dynamique de réformes, et au regard des nouveaux défis auxquels devra faire face le Togo, en l’occurrence la décentralisation qui surviendra avec les élections locales, des efforts seront consentis pour la mise en place courant 2019, du Conseil Économique et Social.

Dans une adresse qui n’a pas épargné la question sécuritaire, devenue l’une des plus brulantes de l’actualité dans la sous-région, Faure Gnassingbé a appelé tant l’État que les familles à mettre l’accent sur l’impérieuse nécessité de préserver la jeunesse du péril de la radicalisation et des tentations extrémistes.

Une loi sur la sécurité intérieure est annoncée en réponse, afin de doter l’ensemble des acteurs des instruments adéquats, et de renforcer les capacités opérationnelles dans le cadre de la coopération régionale.

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